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moi. Je devrais être à Paris. Je veux avoir raison de tout cela, je l’aurai. Ne connaissez-vous personne qui ait vendu la Voltairomanie ? Vous devriez bien m’en instruire ; les procédures sont commencées, et tout peut servir.

Je vous prie de dire à M. d’Argenson que j’ai beaucoup corrigé mon mémoire. Qu’en pense-t-il ?

Je devais écrire à M. le chevalier de Brassac ; j’ignore sa demeure.

À qui faut-il s’adresser pour avoir raison de Saint-Hyacinthe ? A-t-il des amis ?

Au reste, je compte que vous réparerez le tort que vous m’avez fait en montrant cette malheureuse lettre ostensible, qui a fait croire que j’avais part au Préservatif. Je me flatte que votre santé est raffermie.


1056. — À M. THIERIOT[1].
À Cirey, le 5…

Je puis vous envoyer faire… aussi, car je vous aime plus que vous ne m’aimez, et j’ai la fièvre aussi serré que vous.

Une autre fois je vous parlerai d’affaires. En attendant, je vous prie de ne pas perdre un moment pour envoyer à l’abbé d’Olivet, rue de la Sourdière, et le gros paquet, et mon mémoire : cela m’est d’une très-grande conséquence.

Prenez du quinquina pour vous et de la fermeté pour ce qui me regarde, et tout ira bien.


1057. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[2].
Ce 5 février 1739.

Je reçois votre lettre du 2 février.

Je suis très-aise que M. de La Roque[3] ait refusé la lettre, et fâché qu’on l’ait présentée sans me consulter.

Je me suis très-bien consulté, moi, et je veux absolument que le procès soit fait, mais à condition que le chevalier de Mouhy vous jurera qu’il n’a aucun papier qui puisse me faire tort. Vous n’avez point d’argent ; je lui en ferai toucher d’ailleurs. Dites que vous n’en avez point.

  1. Éditeurs, Bavoux et François. — Ce billet, qu’ils ont daté du 5… 1738, appartient à l’année 1739, et peut-être faut-il lire 3 au lieu de 5. (G. A.)
  2. Édition Courtat.
  3. Il avait le privilége du Mercure.