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CORRESPONDANCE





938. — À M. BERGER.
Cirey, octobre 1738.

Aujourd’hui est parti, par le carrosse de Joinville, le petit visage de votre ami, dont l’aimable Latour fera tout ce qu’il voudra. On demande les pierres de M. Barier avec plus d’empressement que je ne mérite. À l’égard de l’estampe, il faut, je crois, la donner à Odieuvre, puisqu’il a fait les premiers frais. Il se chargera du graveur, qui travaillera sous les yeux du peintre. Je donnerai cent francs au graveur pour ma part ; Odieuvre donnera le reste, et aura la planche ; et moi, j’aurai quelques estampes pour mes amis.

Je croyais que M. de Latour avait un double original. Qu’at-il donc fait du premier pastel ? car je n’ai que le second. Enfin j’envoie ce que j’ai, et je l’envoie à l’adresse de l’abbé Moussinot. Faites bien mes compliments au peintre qui m’a embelli, et que les graveurs ont défiguré.

Si vous êtes curieux de voir ces Lettres[1] à M. Maffei et à M. Thieriot, il devait vous les montrer ; mais adressez-vous, si vous voulez, à Prault.

N’y a-t-il point de nouvelles, je vous en prie ? Continuez, persévérez dans votre charmante régularité.

Je vous embrasse.


939. — À M. LE BARON DE KEYSERLINGK[2].
Cirey, octobre.

Très-aimable Césarion,
Par votre épître j’apprends comme
Quelques vers griffonnés sur l’homme[3]
Ont eu votre approbation.

  1. La lettre à Maffei, dont il est question ici, paraît être celle qui fait partie du Préservatif. Voyez tome XXII, page 386. La lettre à Thieriot est ce qui forme les Observations, etc., tome XXII, page 359.
  2. La lettre de Frédéric à Voltaire, du 10 octobre 1739, contient un billet de Keyserlingk.
  3. Ce sont les vers dont se compose le sixième Discours en vers.