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cents livres pour moi, d’avance, à M, Nollet, et de lui dire que je lui en donnerai encore autant, s’il le veut.

Je vous prie de recommander à Prault de me donner des exemplaires corrects, et surtout faites-le souvenir de la page 160. Voici le fait :

Vers la fin de cette page 160, on a mis qu’un corps mû dans un fluide de densité pareille perd tout son mouvement avant d’avoir parcouru trois de ses diamètres. Il faut : perd la moitié de son mouvement. Cela est indispensable dans un ouvrage qui veut de l’exactitude, et je ne veux pas recevoir un seul exemplaire de Prault si cela n’est corrigé. Je vous prie de le lui dire, et de voir par vos yeux s’il a fait son devoir. J’écris à M. Thieriot, à qui j’envoie les lettres pour rendre à M. d’Argenson, à M. d’Argental, à milord Harvey, avec les livres destinés pour eux et pour leurs amis. Ainsi donc je vous prie de lui envoyer une demi-douzaine d’exemplaires pour lui et pour ses amis ;

Deux pour M. d’Argenson ;

Un pour M. Moncrif, demeurant chez M. d’Argenson du Palais-Royal ;

Cinq pour M, d’Argental ;

Et le paquet pour l’Angleterre, s’il veut s’en charger.

M. Cousin peut faire partie de ces commissions : je lui ai envoyé le mémoire, et d’ailleurs pour un écu on fait tout cela.

Je vous embrasse.


895. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
7 juillet (1738).

J’ai reçu votre lettre du 4, mon cher ami.

Je vous renverrai une autre procuration, que vous remplirez du nom qu’il vous plaira. Je ne crois pas que M. de Richelieu me doive autant que vous me dites ; mais en tous cas la procuration sera pour recevoir ce qu’il se trouvera dû.

Je compte que vous aurez enfin donné douze cents francs à M. Nollet, de la meilleure grâce du monde, et que vous lui en aurez promis autant à sa première réquisition.

La chose qui me tient à présent le plus à cœur, c’est la distribution de mes livres en cas qu’ils soient corrigés selon mes intentions, et bien reliés. M. Cousin, jeune homme extrêmement serviahle et entendu, se charge de la distribution. Ainsi

  1. Édition Courtat.