vous avez et d’ennemis et de jaloux. Fermez-leur donc la bouche pour jamais par une conduite digne d’un homme sage et d’un homme qui a déjà acquis un certain âge. Vous savez combien, en particulier, je vous ai dans tous les temps été attaché et combien je désire encore de vous prouver dans toutes les occasions que j’ai l’honneur d’être, etc.
Ma reconnaissance et mon cœur me conduiraient chez vous, monsieur, quand ce ne serait pas pour moi un devoir. Mais vous connaissez ma misérable santé ; je suis arrivé bien malade. Sans cela, mes premiers moments seraient consacrés à vous faire ma cour. Je vous supplie, monsieur, de me conserver des bontés qui me sont si chères, et de me regarder comme l’homme du monde qui vous est le plus sincèrement dévoué. Je suis avec un attachement plein de respect, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.
Emilie permet, mon cher ami, que j’ajoute quelques petits mots à sa lettre. Cela est bien hardi à moi. Peut-on lire quelque autre chose, après qu’on a lu ce qu’elle vous mande ? Elle vous assure de son amitié. Vous devriez, en vérité, venir à Paris prendre possession de ce qu’elle vous offre ; je connais les charmes de cette amitié, et j’en sens tout le prix. Si j’étais assez heureux pour vous voir dans sa cour, que de vers, mon cher Cideville ! que de conversations charmantes ! M. de Formont a eu le
- ↑ Éditeur, Léouzon Leduc.