Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome33.djvu/283

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

turn a fresh eye upon it, and make new corrections with a cool head.

Tell me what way I may send you the tragedy Julius Cæsar, for you have not the right copy. As to the English Letters, be sure I will put the last hand to them in a very short time. I have nothing at heart but the pleasure of study and the désire of your return. I never go out of doors. I see nobody but at home I hope to employ such a studious leisure with Èriphyle, the English Letters, and the Age of Lewis the Fourteenth.

Meanwhile, my dear friend, do not forget my plates. Remember me to all my English friends : lords, plavers, merchants, priests, whores, poets, and generally to all who may think of me. Farewell, I love you for ever.

I know Bernard has secretly copied the compliment which was uttered by Dufresne to the lords of the pit. I am sorry Bernard has deprived me of the pleasure to send it to you : but I should complain more of you, if this copy of verses, hastily written, and unworthy of you, should ever be published.

They say hère the new opéra is written by Bernard : if it is true, I wish him success : others say Roi is the author of it ; if so, may be be hissed. Farewell again my friend, I have lost your address, and I direct this to your brother.

Sixteen volumes de Rymer, two d’Horace, Craftsman, for and the abbot Rothelin. [1]

  1. Traduction : Je vous remercie beaucoup de votre charmante lettre et du Crafstman que vous m’envoyez. Je ne suis pas tout à fait mécontent de voir que mes ouvrages servent de temps en temps de point d’appui aux républicains pour y établir leur artillerie contre le ministère ; mais je ne voudrais jamais prononcer un seul mot qui pût blesser une nation libre et généreuse que j’admire, que je regrette, et à qui je suis redevable. On doit imputer à l’imprimeur ces mots qui se trouvent dans ma préface : Les Anglais d’aujourd’hui ne ressemblent pas aux Anglais de Cromwell. Il eût fallu imprimer aux fanatiques de Cromwell, et c’est ainsi qu’on le trouve dans l’errata et dans les dernières éditions. Je vous conjure de me laver de cette tache autant par amitié pour moi que pour la vérité. Labbé de Rothelin, à qui je parle de vous toutes les fois que je le vois, vous prie d’avoir la bonté de lui acheter la collection de tout le Crafstman, et de lui envoyer à l’avenir ceux qui paraîtront. Il ne comprend point l’anglais, et m’a dit qu’il demandait cela pour un de ses amis qui possède parfaitement la langue anglaise. Dites-moi de quelle manière vous lui enverrez cette collection, qu’il désire di ardemment ; il sera très-ponctuel à vous faire passer l’argent. J’allai hier chez votre divinité miss Sallé que je trouvai méditante avec votre frère et le jeune Bernard. Elle se plaignit de ma négligence envers son portrait. Bernard jura qu’il n’avait rien écrit sur un si beau sujet. Je me sentis tout à coup inspiré par sa présence, et j’éclatai en ces vers… Ériphyle pas eu un grand succès. J’étais prêt à la livrer à l’impression, mais