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prie de lui communiquer ceux-ci dès que vous les aurez reçus ; dites-lui bien qu’il les porte exactement sur la pièce, qu’il commence incessamment l’impression, et qu’il m’envoie une copie de tous les vers corrigés qu’il a reçus de moi, afin que je les revoie à loisir. Mille remerciements, mille pardons. Soyez toujours bien indulgents pour moi, et bien sévères pour mes ouvrages. Je vous embrasse bien tendrement.

Nouveaux changements dans la tragédie d’Ériphyle.
acte i, scène i.

Songez à cet oracle, à cette loi suprême.

Corrigez :

Songez à cet oracle, à cet ordre suprême.


Ces temps, ce jour affreux, feront la destinée.

Corrigez :

Attends jusqu’à ce jour, attends la destinée.


De cet État tremblant embarrassaient les rênes.

Corrigez :

De l’État qui chancelé embarrassaient les rênes.


Descend du haut des cieux après plus de quinze ans.

Corrigez :

Descend du haut des cieux après plus de vingt ans.


acte iii, scène i (à la fin).

Après ce vers :

Mais du moins, en tombant, je saurai me venger,

Otez tout ce qui suit jusqu’à la fin de la scène, et mettez à la place.

euphorbe.

Si vous n’espérez rien, que faut-il ménager ?
Venez-vous essuyer les mépris de la reine ?

hermogide

.

Euphorbe, je viens voir à qui je dois ma haine ;
Qui sont mes vrais rivaux, que je dois accabler ;
Qui séduit Ériphyle, et quel sang doit couler.
Je viens voir si la reine aura bien l’assurance
De nommer devant moi… C’est elle qui s’avance.

acte iv. scène dernière

Détestable aux mortels et réprouvé des dieux.

Corrigez :

Détesté des morts même, et réprouvé des dieux.