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VOLTAIRE

ET LE PAYS DE GEX

��LETTRES ET MÉMOIRES 1

��l. — A M. PABRY.

i janvier 1760.

J'ai relu, monsieur, avec une nouvelle attention et un plaisir nouveau, vos deux mémoires sur le pays de Gex. Il m'est venu dans la lête une idée que je soumets à vos lumières.

Xe pourrait-on pas, après avoir fait sentir aux fermiers généraux com- bien le pays de Gex est à leur charge, leur proposer d'accepter une somme de trois cent mille livres au nom du pays, avec la faculté, pour tout rem- boursement, d'acheter le sel au même prix que Genève et les Grisons, et de le vendre à l'étranger et au pays de Gex, et surtout a Genève. Ceux qui fourniraient les trois cent mille livres, au nombre desquels vous seriez pour si petite somme qu'il vous plairait, se chargeraient de l'entretien des che- mins. Plus de garde, pas même à Versoy. La liberté et l'abondance seraient le partage du pays de Gex sous votre administration; point d'impôt sous le nom de rachat des gabelles, nulle gène, rien que du profit.

Vous seriez à la tête de la compagnie qui avancerait les cent mille écus.

Cette compagnie demanderait à fournir le sel au pays de Gex, à Genève, à Versoy et au pays de Vaud ; s'il est possible, à tout l'étranger.

Elle achèterait 4 2,000 minots de sel par an, au moins; chaque minot reviendrait à environ 6 livres.

Elle en vendrait à la ville de Genève ce qu'elle en consomme au prix ordinaire.

1. Ces pièces, tirées des Archives de l'Ain et publiées par M. Vayssière dans Voltaire et le pays de Gex (in-8<>, Bourg, 1870), complètent la Correspondance sur un point particulier.

Les autres pièces recueillies par M. Vayssière dans son ouvrage se trouvent dans la Correspondance.

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