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596 APPENDICE.

C'est quand les rois n'étaient pas absolus que les peuples étaient malheureux : ils étaient la proie de cent tyrans.

11 est certain qu'un bon roi peut faire en France plus de bien qu'en Angleterre, parce qu'il n'est pas contredit. Il peut faire aussi beaucoup plus de mal ; mais il n'est pas dans la nature hu- maine d'être méchant quand il n'y a rien à gagner à l'être.

.V. B. Jamais, dans la dernière guerre, nous n'avons man- qué de respect aux têtes couronnées. La Hollande, l'Allemagne, l'Angleterre, étaient inondées de pièces scandaleuses contre Je roi. Voilà une grande supériorité que nous avons.

En 1(335, le cardinal de lîichelieu voulut faire un régiment de laquais pour repousser les Espagnols.

Descartes dans ses Lettres.

Que le roi d'Angleterre est fort heureux d'avoir eu le cou coupé, et que si ses ennemis avaient pu lui envoyer la lièvre et des médecins, etc.

Qu'il a écrit sur les passions, mais pour les approuver, et qu'il les trouve toutes bonnes, surtout l'amour;

Que le premier sentiment de l'àme est la joie, en entrant dans son corps ;

Que la reine de Suède était pi us faite à l'image de Dieu qu'une autre, parce quelle faisait plus de choses à la fois ;

Qu'il veut renoncera écrire, puisqu'un jésuite l'a accusé d'être pyrrhonien pour avoir écrit contre les pyrrhoniens, et un mi- nistre d'être athée pour avoir écrit contre les athées.

Mémoires de Sully.

Il se plaint beaucoup des parlements.

Il dit que, si la raison et la justice peuvent être sur la terre, c'est plutôt dans un seul homme que dans une multitude d'hommes.

Il n'accuse point Marie de Médicis de la mort de Henri IV, mais il lui reproche de s'être trop tôt consolée.

Il était grand homme de détail, non pas homme à grandes vues; par conséquent il n'était pas grand homme.

Il s'opposa aux établissements de la soie et des tapisseries, que Henri IV lit malgré lui.

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