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Épitaphe de Raphaël.

Hic jacet hic Raphaël, timuit quo sospite vinci
Rerum summa parens, et moriente mori.

Épitaphe de Louis XIII, par Corneille.

Sous ce tombeau repose an monarque sans vice,
Dont la seule bonté déplut aux bons François,
Et qui, pour tout défaut, ne fil qu’un mauvais choix,
Dont il fut trop longtemps innocemment complice.
Vainqueur de toutes parts, esclave dans sa cour,
A peine son tyran ces>e de voir le jour
Que jusque dans la tombe il le force à le suivre. .
Après trente et trois ans sur le trône perdus,
Commençant à régner, il a cessé de vivre.

Il eut cent vertus de valet,
Et n’en eut pas une de maître.

Pour le pape Clément XI.

Il ressemble à saint Pierre : il pleure, il prêche, il renie, il se repent.



Creech, commentateur d’Horace et de Lucrèce, mil à la marge de son livre : « Nota que quand mon livre sera achevé il faut que je me tue. »

Épitaphe de l’archevêque Fénelon.

Ci-gît qui deux fois se damna,
L’une par Molinos, l’autre par Molina.

Épitaphe de Saint-Pavin.

Sous ce tombeau gît Saint-Pavin;
Qui que tu sois, pleure sa fin.
Tu fus de ses amis peut-être,
Pleure ton malheur et le sien ;
Tu n’en fus point, pleure le tien,
Passant, d’avoir manqué d’en être.