SUPPLÉMENT A.UX ŒUVRES EN PROSE. ,17
Au jubilé, Lulli se confessa et eut l'absolution; mais son valet fut refusé, parce qu'il avait fait le serpent Pithon et le dragon.
A l'opéra d' Atys, on fit contre Quinault :
La beauté la plus sévère ' N'est pas un couplet fort bon ; L'autour commence à déplaire Avec son tendre jargon.
Ali! que la rime lui coûte! Il va partout la chercher; Morbleu! que l'aze le f.... Avec son plus dur rocher.
La salle de l'opéra du marquis de Sourdéac était rue Maza- rine, et ce fut là qu'il s'établit, après la mort de Molière, un» 1 troupe de comédiens qui joue aujourd'hui sur les Fossés 2 .
Le roi choisissait lui-même les sujets que lui proposait Quinault. Tous les prélats assistaient alors à l'Opéra et à la Comédie.
Lorsqu'on maria Anne d'Autriche, il vint des comédiens espa- gnols à Paris.
Lorsqu'on maria Mademoiselle à Charles II, roi d'Espagne, un nommé Guichard voulut établir un opéra français à Madrid. Il y mourut de faim.
Lulli donnait 3,000 livres à Quinault par opéra. Le roi lui en donnait 2,000 3 . Quinault en voulut avoir 4,000, et ils se brouil- lèrent. Lulli eut recours à P. Corneille, qui fit Psijchèet Bellérophon *. Fontenelle travailla à ce dernier poëme.
1. Dans Atys, acte IV, scène v :
La beauté la plus sévère
Prend pitié d'un long tourment
L'eau qui tombe goutte à goutte Perce le plus dur rocher.
2. La rue des Fossés-Saint-Germain; aujourd'hui (1883), rue de l'Ancienne- Comédie.
3. Ces cinq mille livres reviennent aujourd'hui à vingt-cinq ou trente mille francs.
4. L'opéra de Psyché, représenté par l'Académie royale de musique l'an 1678 et celui de Bellérophon, représenté en 1679, sont de Thomas Corneille. C'est à Psyché, tragi-comédie -ballet de Molière jouée en 1671, que Pierre Corneille collabora.
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