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546 APPENDICE.

rice, l'ambition, la cruauté ; à contrepoil vers bonté, bénignité, tempérance; si quelque rare complexion nous y porte, elle ne va ni de pied ni d'aile.

Dieu nous a donné le vivre ; c'est à nous de nous donner le bien vivre.

Il faut régler et compter ses marches à l'esprit humain.

Penses-tu que les vers de Catulle et Sapho rient à un vieillard avare et rechigné?

Il faut se garder des expressions triviales : pousser sa pointe, rompre en visière, servir sur les deux toits, battre à plaie cou- ture, s'enfuir à vau-de-route, suivre son train.

Hollande.

De Witt, étant à la question, récite l'ode d'Horace Fortem et

lenacem.

Reuter avait été mousse. Il rencontra en Guinée, étant ami- ral, un ancien camarade nègre qui était roi.

Anecdotes concernant l'histoire des lettres et des spectacles.

Le marquis de Sourdéac, les sieurs Champeron, Perrin et Cambert i , eurent d'abord le privilège de l'Opéra; on paya un louis d'or par place aux loges ; un écu au parterre, où Ton était assis.

Perrin, mis au Châtelet pour dettes et poursuivi par Sourdéac, vendit son droit à Lulli, qui se fit confirmer le privilège par le roi. Par ce privilège, les acteurs ne dérogent pas.

1672. Les Peines et les Plaisirs de l'Amour, représentés au jeu de paume de Bel-Air, près du Luxembourg. Le comte d'Armagnac, le duc de Monmouth, le marquis de Villeroy, y dansèrent.

Le curé de Saint-Germain-l'Auxerrois refusa la communion aux demoiselles Aubry, Verdier et Caillot, les trois premières actrices. L'archevêque de Harlay la leur fit donner. Ces filles étaient fort sages et de haute famille.

Cambert se réfugia à Londres, y établit un opéra français ; mais il fut mis en prison pour ses dettes, et ses acteurs, qui vou- lurent le sauver, furent obligés de s'enfuir déguisés.

I. Ici et plus bas. Beuchot a écrit Lambert.

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