SUPPLÉMENT Al X ŒUVRES EN PROSE. ,11
eut d'autre raison de sa trahison que son amour pour \I de Longue-ville, qui se moquait de lui. Il trahit, en lo72, le secret du roi par une semblable faiblesse pour M me de Coetquen, qui le paya du même mépris.
Il sauva par sa prudence, à Réthel toute la France, l'Empire à Mariendal, à Cambrai l'Escurial.
La duchesse de Longueville et lui firent un traité avec l'Es- pagne. Turenne voulut débaucher l'armée qu'il commandait; mais il fut sur le point d'être arrêté, et le marquis de La Ferlé tailla en pièces quelques troupes que le vicomte avait entraînées dans sa révolte.
Condé méprisé par Gromwell, qui ne voulut jamais s'unir avec lui.
Je crois qu'on ne peut guère juger du génie et des vues d'un ministre que dans le calme des affaires, parce qu'alors, étant le maître, il est coupable de tout le bien qu'il ne fait pas; mais, dans la tempête, il n'est point responsable du vaisseau dont on lui arrache le gouvernail : c'est ce qui me fait mépriser Mazarin sans trop admirer hichelieu.
Dans l'Espagne il y eut aussi des mouvements à l'occasion du jésuite Nitard. Cet homme, qui rassemblait l'insolence d'un Es- pagnol, d'un jésuite et d'un prêtre, dit au duc de Lerme : « Vous me devez du respect, puisque j'ai tous les jours votre Dieu entre mes mains, et votre roi à mes pieds. »
Il faut bien se souvenir de prévenir le lecteur contre tous ces mémoires imprimés en Hollande, et ces misérables Ana dans lesquels on attribue au roi, au prince de Condé, etc., mille sot- tises qu'ils n'ont point dites et des bons mots que d'autres ont dits deux cents ans auparavant; par exemple l'air de flûte du duc d'Orléans ; Ce qui est venu par le tambour retourne par la flûte, attribué au violon du duc de Nevers.
��Duel.
Lois anciennes pour les duels appelés le jugement de Dieu, et devenus un crime irrémissible. Le prince de Conti fait jurer les États de Provence de ne les plus permettre, en 16G3.
�� �
