&0 REMARQUES SUR HÉRACLIUS.
Vers 93. Puisqu'un amant si cher ne peut plu- être .1 fous, Ni vous, mettre l'empire en la main d'un époux.
Ce vous se rapporte à peut, el est un solécisme; mais, encore une fois, cette froide dissertation sur l'inceste est pire que des solécismes.
Vers 95. Épousez Martian comme un autre moi-même.
Remarquez toujours que «cite combinaison ingénieuse d'in- cestes, cette ignorance où chacun est de son état, peuvent exciter l'attention, mais jamais aucun trouble, aucune terreur.
Vers 97. Ne pomant être à vous, je pourrais justement
Vouloir n'être à personne, el fuir tout autre amant; Mais on pourrait nommer celte fermeté d'âme Un reste mal éteint d'incestueuse flamme.
Toute cette scène est une discussion qui n'a rien de la vraie tragédie. Pulchérie craint qu'on ne nomme sa fermeté d'âme, resU
<l' in ces te !
Vers 1 %'i. Outre que le succès est encore à douter.
Outre que ne doit jamais entrer dans un vers héroïque, et le succès est à douter est un solécisme. On ne doute pas une chose, elle n'est pas doutée. Le verbe douter exige toujours le génitif, c'est-à-dire la préposition de.
Vers 1 29. Ali! combien ces moments de quoi vous me flattez, Alors pour mon supplice auraient d'éternités!
On n'a jamais dû, dans aucune langue, mettre le mot d'éter- nîtè au pluriel, excepté dans le dogmatique, quand on distingue mal à propos l'éternité passée et l'éternité à venir; comme lorsque Platon > dit que notre vie est un point entre deux éternités : pen- sée que Pascal a répétée, pensée sublime, quoique dans la rigueur métaphysique elle soit fausse.
Remarquez encore qu'on ne peut dire ces moments de quoi nms me flattez : cela n'est pas français ; il faut ces moments dont vous me flattez. Remarquez qu'une haine ne voit point l'erreur de s;i tendresse, car comment une haine aurait-elle une tendresse? Pulchérie dit encore que sa haine a les yeux mieux ouverts que celle de Martian. Quel langage ! Et qu'est-ce encore qu'une mort
��1. Ce n'est point Platon, mais Men un- Trismégiste : voyez // faut prendre un parti (dans les Mélanges, année 177-J .
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