SUPPLÉMENT AUX ŒUVRES EN PROSE
« ... Le raisonnement de ce Caligula revient à celui d'IIobbes et de Grotius... »
L'auteur se trompe. Ilobbes reconnaît le droit du plus fort, non comme une justice, mais comme un malheur attaché à la misérable nature humaine.
Chapitre IV. — De l'esclavage.
« ... C'est le rapport des choses et non des hommes qui constitue la guerre... La guerre n'est donc point une relation d'homme à homme, mais une relation d'État à État, dans laquelle les particuliers ne sont ennemis qu'accidentellement, non point comme hommes, ni même comme citoyens, mais comme soldats... »
Tout cela me paraît d'un rhéteur captieux. Il est clair que la guerre d'État à État est la guerre d'homme à homme. Ordonnons à tous nos sujets de leur courir sus...
« ... Même en pleine guerre, un prince juste s'empare bien en pays ennemi de tout ce qui appartient au public, mais il respecte la personne et les biens des particuliers... »
Il fallait, avant de parler du prince et des particuliers, définir ce que c'est que prince.
« ... Si la guerre ne donne point au vainqueur le droit de massacrer les peuples vaincus, ce droit qu'il n'a pas ne peut fonder celui de les asser- vir... »
On n'a jamais droit de tuer un homme qu'à son corps défen- dant.
« ... On n'a le droit de tuer l'ennemi que quand on ne peut le faire esclave... »
Supposition ridicule.
« ... Us ont fait une convention, soit; mais cette convention, loin de détruire l'état de guerre, en suppose la continuité... »
Non. Elle suppose continuité de faiblesse d'un côté, et de force de l'autre.
Chapitre V. — Qu'il faut toujours remonter à une première convention.
« ... Quand j'accorderais tout ce que j'ai réfuté jusqu'ici, les fauteurs du despotisme n'en seraient pas plus avancés... »
Bon.
�� �