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468 APPENDICE.

��VII.

��NOTES DE VOLTAIRE 1

SUR LE DISCOURS SL T R L'INÉGALITÉ DES CONDITIONS DE J.-J. ROUSSEAU 2 .

��Page 14. « ... La nature en use précisément avec eux comme la loi do Sparte avec les enfants des citoyens : elle rend forts et robustes ceux qui sont bien constitués, et fait périr tous les autres, différente en cela de nos sociétés, où l'État, en rendant les enfants onéreux aux pères, les tue indis- tinctement avant leur naissance. »

Sur la marge, et en regard de ces trois mots soulignés par lui, Voltaire écrit : « Obscur et mal placé. »

Page 22. « ... Si elle nous a destinés à être sains, j'ose presque assure 1 ' que l'état de réflexion est un état contre nature, et que l'homme qui médite est un animal dépravé. »

Les quatre mots soulignés et le trait tiré en regard de ces trois lignes indiquent que Voltaire y voulait mettre une note, laquelle manque.

Page 32. « ... La nature commande à tout animal, et la bête obéit. L'homme éprouve la mémo impression; mais il se reconnaît libre d'acquies- cer ou de refuser, et c'est surtout dans la conscience de cette liberté que se montre la spiritualité de l'âme : car la physique explique en quelque manière le mécanisme des sens et la formation des idées; mais dans la puissance de vouloir, ou plutôt de choisir, et dans le sentiment de cette puissance, on ne trouve que des actes purement spirituels, dont on n'explique rien par les lois de la mécanique. »

Voilà une assez mauvaise métaphysique.

Page 34. « ... Il serait affreux de louer comme un être bienfaisant celui qui le premier suggéra à l'habitant des rives de l'Orénoque l'usage de ces

1. Imprimées par M. Edouard Gardet dans le Bulletin du Bibliophile et du Bibliothécaire de Techener, xiv e série, 1860, p. 1527. Ces notes avaient été écrites par Voltaire en marge du Discours sur l'origine et le fondement de l'inégalité parmi les hommes, Marc-Michel Rcy, Amsterdam, 1755.

2. Nous n'avons reproduit du te.xte de Rousseau que ce qui nous a paru indis- pensable à l'intelligence des notes de Voltaire. En cas d'insuffisance, le lecteur sera toujours à même de recourir à sa bibliothèque.

Toutes ces notes de Voltaire sont très-lisiblement écrites à la plume. (Note de M. Gardet.)

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