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ACTE IH, SCKNE I. i49

Vers 25. Sa llolLo (ju'à l'ciivi Cuori.soit Neptune,

Avoit lo veiU on [xnipc ainsi (juo sa l'orlunc.

N'est-ce pas h\ une réflexion inutile, et en même temps trop recherchée? Pourquoi dire que son vaisseau avait le vent en poupe? Pourquoi comparer la fortune de César à ce vaisseau? Quel rapport de ces idées avec la réception dont il s'a^nt?

La peinture de l'humiliation de Ptolomée est admirable, parce qu'elle est vraie. Celle de la tête de Pompée, qui semble s'apprêter à parler, n'est i)as si vraie. Cela sent le poëto, et dès lors on n'est plus si touché. Un mort n'a pas la vue égarée.

Vers 40. Mais avec six vaisseaux un des miens la poursuit.

Un des miens; il semble que ce soit un de ses vaisseaux, et Ptolomée entend un de ses officiers. Ces méprises sont assez communes dans notre langue ; il faut y prendre garde soigneu- sement.

Vers 41. A ces mots Achillas découvre cette tiHe : Il semble qu'à parler encore elle s'appr^^te, Qu'à ce nouvel aiïront un rete de chaleur En sanglots mal formés exhale sa douleur.

Alquc os in murmura puisant

Singultus aninuc ^

Vers 47. Et son courroux mourant fait un dernier effort Pour reprocher aux dieux sa défaite et sa mort.

Iratamque Deis faciem -.

Vers 49. César à cet aspect, comme frappé du foudre...

Ce n'est pas un coup de foudre pour César que la luoi-t de Pompée.

Vers oO. Et comme ne sachant que croire ou que résoudre... Nous tient assez longtemps ses sentiments cachés.

Il doit savoir certainement que croire en voyant la tête de Pompée.

Non primo Cacsar damnavit munera visu. Vultus dum crederet, hsesit •'.

��1. Lucain, Pliais., VIIl, 0S2-3.

2. Ibid., 005.

i. IbiiL, 103J-30.

31. — CoMM. SLR Corneille. I. 29

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