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ACTE I, SCÈNE I. 425

Vers 80. Pressé do toutes parts des colères célestes... Colère, substantif, n'admet point le pluriel.

Vers 86. 11 en vient dessus vous faire tondre les restes.

Dessus vous est une faute contre la langue, et faire fondre en est une contre riiarmonie : et quelle expression que les restes des colères !

Vers 87. El sa IlHo qu'à peine il a pu dérober,

Toute prête de clioir, chorciie avec qui tomber.

Postquam nuUa manet rerum Qducia, quœrit Cum qua gente cadat ^.

Vers 89. Sa retraite chez vous en effet n'est qu'un crime...

La retraite de Pompée peut-elle être représentée comme un crime et comme un effet de sa haine contre Ptolomée? Est-ce ainsi que s'exprime un ministre d'État? N'est-ce point aller au delà du but? Tout le reste de ce morceau est d'une beauté achevée, et plus le fond du discours est naturel et vrai, plus les exagérations emphatiques sont déplacées.

Vers 90. Elle marque sa haine, et non pas son estime.

Cette exagération d'un ministre d'État est trop évidemment fausse. Est-ce une preuve de haine que de demander un asile?

Vers 91. 11 ne vient que vous perdre en venant prendre port.

Venant prendre port, expression trop triviale pour la tragédie.

Vers 93. Il devoit mieux remplir nos vœux et notre attente. Votis tua fovimus arma-.

Vers 93. 11 n'eût ici trouvé que joie et que festins.

On pourrait encore dire que joie et festins ne sont pas l'expres- sion convenable dans la bouche d'un ministre d'État. C'est ainsi qu'on parlerait de la réception d'une bourgeoise.

Vers 97. J'en veux à sa disgrâce, et non à sa personne. J'exécute à regret ce que le ciel ordonne, etc.

Ilocferruni, quod fata jubent proferre, paravi-',

1. Lucain, Phars., 504-5.

2. Ibid., VIII, 519.

3. Ibid., 520-22.

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