SUR LE BON SENS. 457
LUI. — Uti dévot à la iHe (i'un empire est un des grands (léaux que le ciel dans sa fureur puisse donner à la terre.
Vrai.
LIV. — Le prêtre n'est l'ami du tyran que tant qu'il trouve son compte à la tyrannie
Très-vrai.
LV. — Dites à ce prince qu'il ne doit compte de ses actions qu'à Dieu seul, et bientôt il agira comme s'il n'en devait compte à personne.
Vrai.
LVL — Il reconnaîtra que, pour régner avec gloire, il faut faire de bonnes lois et montrer des vertus, et non pas fonder sa puissance sur des impostures et des chimères.
Plût à Dieu !
LVIL — Un Dieu qui aurait constamment les qualités d'un honnête homme ou d'un souverain débonnaire ne conviendrait nullement à ses ministres.
Vrai.
LVin. — Nul homme n'est un héros pour son valet de chambre. 11 n'est pas surprenant qu'un Dieu habillé par ses prêtres, de manière à faire grande peur aux autres, leur en impose rarement à eux-mêmes.
Mauvaise plaisanterie.
LIX. — Persécuteurs infâmes, et vous dévots anthropophages, ne sen- tirez-vous jamais la folie et l'injustice de votre humeur intolérante?
Vous avez toujours raison contre les prêtres; mais vous n'em- pêcherez pas le Mens agitai molem.
LX. — Ce Dieu même ne peut être pour nous un modèle bien constant •de bonté : s'il est l'auteur de tout, il est également l'auteur du bien et du mal que nous voyons dans le monde.
Il y a un être nécessaire. Il est nécessairement éternel ; il est principe ; il ne peut être méchant : tenons-nous-en là.
LXI. — Faiidra-t-il imiter le Dieu des Juifs? Trouverons-nous dans Jehova un modèle de notre conduite?
Jeova, Jaoh, lou, lova, est l'ancien dieu des Syriens, des Égyptiens, adopté par la horde juive.
LXII. — Une morale si sublime n'est-elle pas faite pour rendre la vertu haïssable ?
Les premiers chrétiens étaient une espèce de thérapeutes.
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