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132 REMARQUES

connaître? L'esprit humain n'est-il pas confondu par les attributs négatifs CimfiHité, d'immensité, de loule- puissance, (ïonini-science, etc.?

L'auteur combat l)ioii mal à propos cette idée de Dieu, reçue, iion-sculeiucnt chez les clirétions, mais dans toute la terre.

XIX. — Comment concilier la sagesse, la bonté, la justice, et les autres qualités morales que l'on donne 'a ce Dieu, avec la conduite étrange et sou- vent atroce que les livres des chrétiens et des Hébreux lui attribuent ii chaque page? N'eùt-il pas mieux valu laisser l'homme dans l'ignorance totale de la Divinité que de lui révéler un Dieu remiili de contradictions?

Les anciens donnaient à Dieu les mêmes attributions sans révélation et sans contradiction.

XX. — Chez ces Tartares, Dieu s'appelle Kon-Clocik, Dieu unique, et Kon-cio-sum, Dieu triple. Sur leurs chapelets, ils disent o7n, ha, hum, intelligence, bras, puissance ; ou parole, cœur, amour.

Ce mot oum vient des braclimanes.

XXI. — CuAP. VIII. On ne manquera pas de vous dire que le dogme des récompenses et des peines d'une autre vie est utile et nécessaire aux hommes, qui sans cela se livreraient sans crainte aux plus grands excès. Je réponds que le législateur des Juifs leur avait soigneusement caché ce pré- tendu mystère, et que le dogme de la vie future faisait partie du secret que dans les mystères des Grecs on révélait aux initiés. Ce dogme fut ignoré du vulgaire.

Non. La vie future était le dogme populaire. C'était l'unité de Dieu qui était le dogme secret,

XXII. — Si les souverains gouvernaient avec sagesse et équité, ils n'au- raient pas besoin du dogme des récompenses et des peines futures pour con- tenir les peuples.

Toutes les républiques grecques admirent ce dogme.

XXIII. — En effet, le christianisme admet des êtres invisibles d'une nature différente de l'homme.

Et les Gentils aussi.

XXIV. — CuAi'. IX. Veau bénite, qui chez les chrétiens a pris la place de Veau lustrale des Romains.

Il faut dire : chez les catholiques.

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