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LETTRE

��DE M. DE VOLTAIRE

A L'ACADÉMIE FRANÇAISE

LIE DANS CETTE ACADIÎMIE. A LA SOLENMÏÉ DE LA S A I N T-LO L'I S,

LE 2j auguste 17 76.

AVERTISSEMENT DE BEUCHOT.

Ce fut l'annonce de la traduction française par Letourneur, secrétaire de la librairie, des Œuvres de Shakespeare qui donna naissance à cette lettre, ainsi qu'on le voit en la lisant.

Avant d'être lue dans la séance publique de l'Académie française, du 23 auguste 1776, cette pièce l'avait été dans une séance particulière du 3 du même mois. C'était le 26 juillet que Voltaire l'avait adressée à d'Alembert. On l'imprimait à Genève pendant qu'on la lisait publiquement à Paris, et ce fut probablement un des premiers exemplaires que Voltaire adressa à Riche- lieu le \ I septembre.

Lorsqu'elle fut lue à l'Académie, cette lettre était divisée en deux parties; et cette division a été conservée dans l'édition originale, qui contient au verso du faux titre un Avertissemenl ainsi conçu :

Dans la lecture publique qui a été faite, le jour de la Saint-Louis 1770, à la séance de l'Académie française, on a retranché quelques passages de Shakespeare dont l'indécence prouve combien son critique a raison, mais ne permettait pas qu'on les lût dans une si grave assemblée.

Un exemplaire de cette première édition, trouvé en 1822 par A. -A. Barbier, contenait des corrections et additions de la main de Voltaire, qu'il destinait à une réimpression qu'il eût intitulée Nouvelle édition revue et augmentée, avec une esquisse d>- la tragédie d'Irène. Cette esquisse de la tragédie d' Irène n'était pas jointe à l'exemplaire trouvé par Barbier, et qui est aujourd'hui la propriété de l'Académie française. Les changements qu'il contenait, et consistant en six corrections, la transposition d'une note dans