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66 TANIS Eï ZÉLIDE.

SCÈNE lY.

OTOÈS, ZÉLIDE. les mages.

ZÉLIDK.

• Achevez, iiionstres inflexibles :

Frappez, ministre cruel ;

Hâtez les venj^eances du ciel

Par vos sacrih’ges horrildcs.

Qu’est devenu Tanis ? Ciel ! quest-ce ({ue jo voi ?

SCÈNE Y.

OTOÈS, ZÉLIDE. T’AMS, les mages.

TANIS, accourant à l’autel.

Arrêtez, arrêtez, ministres du carnage :

De ce temple sanglant j’apprends quelle est la loi.

La mort doit être mon partage ;

Zélide a mon cœur et ma loi. Un époux en ces lieux peut s’ofïrir en victime.

Respectez l’amour qui lu’anime ;

Que tous vos coups tombent sur moi.

ZÉLIDE.

prodige d’amour ! ù comble de l’efTroi Tanis pour moi se sacrifie !

(A Tanis.)

Voici le seul moment de ma funeste vie Où je puis désirer de n’être point à toi,

(Aux mages.)

Il n’est point mon époux ; c’est en vain qu’il réclame Des droits si cliers, un nom si doux,

TANIS.

Ah ! ne trahissez pas mon espoir et ma flamme ! Que j’emporte au tombeau le bonheur d’être à vous I

ZÉLIDE ET TANIS, ensemble.

Sauvez la moitié de moi-même ;

Frappez, ne difTérez pas.

Pardonnez à ce que j’aime : C’est à moi qu’on doit le trépas.