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64 TAXIS ET ZELIDE.

OTOÈS.

Cominoiiçons nos mystères sombres,

Cacliés aux profanes mortels’. Du fatal avenir je vais percer les ombres, Et chercher du Destin les décrets éternels.

Symj)home terrible.

(On peut exprimer par une danse figurée la sombre liorreur de ces mystères.)

Que vois-je ? quel danger ! quelle horreur nous menace !

Ln berger, un simple berger Des rois que j’ai détruits vient rétablir la race !

Il dresse un autel étranger !… Un dieu vengeur lamène !… Un dieu vengeur nous chasse !

CHOEUR DES MAGES.

(Juc tout Tenfer armé prévienne cette audace !

OTOÈS.

Otons toute espérance aux vils séditieux. Du sang des rois, de ce sang si funeste, Zélide est le seul reste ; Il faut l’immoler à leurs yeux.

LE CHOEUR.

Soyons inexorables :

N’épargnons pas le sang : Que la beauté, l’âge, et le rang. Nous rendent plus impitoyables !

OTOÈS.

Qu’on amène Zélide : il faut tout prépaier Pour ce terrible sacrifice.

SCENE II. OTOÈS, PHANOR, les mages, suite de i’hanor.

PHAXOR.

Je viens vous demander le prix de mon scr\ ice ;

1. On lit dans Icdition de Kehl :

Inconnus aux mortels.

Cette correction est encore faite d’après le manuscrit dont j’ai parlé à la note de la page 61. (B.)