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54 ÏAMS ET ZÈLIDE.

Ami, lo plus fier dos mortels Devient J"amaiit )o plus timide. Je crains ce que j’adore, et tout me fait trembler. Mes yeux sont éblouis : j’hésite, je chancelle : Mon cœur i)arle à ses yeux, ma voix n’ose parler.

Je nourris en secret le feu qui me dévore ;

Et lors(iue le sommeil vient calmer ma douleur,

Les dieux la redoublent encore, Osiris m’apparaît précédé des éclairs.

Dans le sein de la nuit profonde,

Autour de lui la foudre gronde-,

Neptune soulève son onde,

Les noirs abîmes sont ouverts, Qu’ai-je donc fait aux dieux ? quelle menace horrible !

CLÉOFIS,

Osiris vous protège, il a conduit vos pas :

C’est lui qui vous rend invincible ; Il vous avertissait, il ne menaçait pas,

TAMS.

Osiris, tu connais comme on aime, Isis, au céleste séjour, La seule Isis fait ton bonheur suprême. Dieux qui savez aimer, favorisez Tamour !

(Pendant que Tanis fait cette prière aux dieux, Isis et Osiris descendent dans un nuage brillant.)

SCENE III.

ISIS ET OSIRIS, dans le nuage ; TAMS. CLÉOFIS.

ISIS ET osir.is, L’Amour te conduira dans la cité barbare

Où les mages donnent la loi ; Soutiens le sort affreux que l’Amour t’y prépare,

Et vois le trépas sans effroi.