Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/60

Cette page n’a pas encore été corrigée

50 TA NI S ET ZKLIDE.

PHANOU.

Ponrsiiivoz, achevez, inf^Tatc ; Faites loinber sur moi notre coininun malheur ; Kl evez jusqu’à vous un barbare, un pasteur. Oubliez…

ZÉLIDE.

Osez-vous ? . . .

PHANOR.

Oui, je vois (ju’il s’en nalle. Oui. vous encourat ; ez sa t(m(raire ardeur. Votre faiblesse éclate Dans vos yeux et dans votre cœur.

ZÉLIDE.

Pouniuoi soupçonnez-vous que je puisse descendre

Jusqu’à souffrir qu’il vive sous ma loi ? Vos soupçons menaçants suffiraient pour m’apprendre Qu’il n’est pas indigne de moi.

PHANOR.

ciel ! qu’avec raison de ce fatal rivage

Je voulais partir aujourd’hui ! Pouvez-vous à ce point outrager mon courage ?

ZÉLIDE.

Si l’égaler à vous c’est vous faire un outrage, Surpassez son grand cœur en servant mieux que lui.

CHOEUR DES PASTEURS, derrière la scène.

Aux armes ! aux armes ! Marchons, signalons-nous.

PHANOR,

Eh bien ! je vais périr pour vos perfides charmes ; Je vais chercher la mort, et j’en chéris les coups.

Vous seule causez mes alarmes ; Je n’ai i)oint d’ennemis plus funestes que vous.

(l\ sort.) LE CHOEUR.

Aux armes ! aux armes ! Marchons, signalons-nous.