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48 TANIS ET ZELIDE.

SCÈNE 111.

ZÉLIDE, TANIS, le choeur.

TANIS.

Kst-il possible, ô dieux ! Phanor ose entreprendre D’exposer vos heaiix jours à nos fiers ennemis ! Qu’iriez-vous faire, hélas ! aux remparts de Mempliis ?

Quel sort y pouvez-vous attendre ? Nos campagnes, nos bois, et nos cœurs sont à vous.

Faudra-t-il qu’un peuple perfide, Que des ma^^es sanglants, une cour homicide,

L’emportent sur des biens si doux !

ZÉLIDE.

Quoi ! Phanor, après sa défaite. Aux rivages du Nil ose-t-il retourner ? Ah ! s’il me faut quitter cette aimable retraite,

Tanis veut-il m’al)andonner ?

TANIS.

Nous ne ravageons point la terre ; Nous défendons nos champs ([uand ils sont menacés ;

Nous détestons Thorrible guerre ; Mais vous changez nos lois dès que vous paraissez. Au bout de l’univers je suis prêt à vous suivre.

C’était peu de vous secourir ;

C’est pour vous qu’il est doux de vivre. Et c’est en vous vengeant qu’il est doux de mourir.

SCENE IV.

ZÉLIDE, TANIS, PHANOR, lk chœur,

SUITE DE PHANOR. PHANOR.

L’ennemi vient à nous, et pense nous surprendre.

C’est à vous de me seconder ; Tanis, et vous, bergers, allez, allez défendre

Vos passages (ju’il faut garder.