ACTE DEUXIÈME
Scène I.
Votre neveu, monsieur, en un mot, est un fat.
Je le crois.
Un méchant.
Pourquoi non ?
Un ingrat.
Un effronté. Comment ! sans honte il m’ose dire
Qu’à mon cœur, à ma main, il est faux qu’il aspire,
Qu’à tâter de l’hymen il n’avait point songé !
À peine encore amant, me donner mon congé !
Pourquoi m’amusiez-vous par ces vaines sornettes ?
Écoutez : c’est un traître, ou bien c’est vous qui l’êtes
Le fait est net et clair. Prenez votre parti ;
Ou votre neveu ment, ou vous avez menti.
Ce n’est ni l’un ni l’autre. Écoutez-moi, la belle :
Je ne garantis pas qu’il vous soit bien fidèle,
Mais je vous garantis que vous seriez à lui,
Que je vous marierais, et peut-être aujourd’hui.
Si…
Si… quoi ? qui l’empêche ?
Ariston, qui s’oppose