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502 L’ENFANT PRODIGUE.

LISE, à Eiiiilu-mon.

Quel courroux a^ous anime ? Eh ! réprimez…

EUPHÉMON FILS.

Non, je ne ])uis souiïrir Que d’un reproche il ose vous couvrir.

FIKHENFAT.

Savez-vous hien que Ton perd son douaire, Son l)ien, sa dot, quand…

EUPHÉ.MON FILS, en colère, ot moltant la main sur la garde de son épée.

Savez-vous vous taire ?

LISE.

Eh ! modérez…

EUPHÉMON FILS.

Monsieur le président. Prenez un air un peu moins imposant. Moins fier, moins haut, moins ju^e ; car madame N’a pas rhonneur d’être encor votre femme ; ■ Elle n’est point votre maîtresse aussi. Eh ! pourquoi donc gronder de tout ceci ? Vos droits sont nuls : il faut avoir su plaire Pour obtenir le droit d’être en colère. De tels appas n’étaient point faits pour vous ; Jl vous sied mal d’oser être jaloux. Madame est bonne, et fait grâce à mon zèle : Imitez-la, soyez aussi hon qu’elle.

FIERENFAT, en posture do se battre.

Je n’y puis plus tenir, A moi, mes gens !

EUPHÉMON FILS.

Comment ?

FIEREXFAT.

Allez me chercher des sergents,

LISE, à Euphémon fils.

Retirez-vous.

FIERENFAT.

Je te ferai connaître Ce que l’on doit de respect à son maître. A mon état, à ma rohe,

EUPHÉMON FILS.

01)servez Ce qu’à madame ici vous en devez ;