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496 L’ENFAM PRODIGUE.

MAP.TIIK, reven ; uif.

Absolimioiit il piv’lciul aous parler.

I.ISK.

Ah ! je vois l)icn qu’il laiit nous eu aller.

MARTHE.

Ce quelqu"un-là veut vous voir tout à l’heure ; 11 faut, dit-il, qu’il vous parle, ou qu’il meure.

LISE.

Rentrons donc A’ite, et courons me cacher.

SCENE 111.

LISE, MARTHE, EUPHÉMON fils, sarruyani sur JASMIN.

EUPHÉMOX FILS.

La voix me manque, et je ne puis marcher ; Mes faibles yeux sont couverts d’un nuage.

JASMIN.

Donnez la main ; venons sur son passage.

EUPHÉMON FILS.

Un froid mortel a passé dans mon cœur,

(A Lise.)

Souffrirez-vous… ?

LISE, sans le regarder.

Que voulez-vous, monsieur ?

EUPHÉMON FILS, se jetant à genoux.

Ce que je veux ? la mort que je mérite,

LISE.

Que vois-je ? ô ciel !

MARTHE.

Quelle étrange visite ! C’est Euphémon ! grand Dieu ! qu’il est changé I

EUPHÉMON FILS.

Oui, je le suis ; votre cœur est veng( ; Oui, vous devez en tout me méconnaître : Je ne suis plus ce furieux, ce traître. Si détesté, si craint, dans ce séjour, Qui fit rougir la nature et l’amour. Jeune, égaré, j’avais tous les caprices ; De mes amis j’avais pris tous les vices ;