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ACTK I, SCKXK V. 4o^

—Ln ])((iuillar(l, un Aicuv ridé sans dont, "A’os d(’u\ l)arl)()n.s, d’abord avec fraucliiso l/uii contre l’autre ont mis leur l)arl)e grise ; Leurs dos voûtés s’élevaient, s’abaissaient —Aux lonj^s élans des soupirs qu’ils poussaienl ; Et sur leur nez leur prunelle éraillée Versait les pleurs dont elle était mouillée : Puis Kupbénion, d’un air tout rechigné, Dans son logis soudain s’est rencogné : 11 dit qu’il sent une douleur insigne, Qu’il faut au moins qu’il pleure avant qu’il signe, Et qu’à personne il ne prétend parler.

FIERENFAT.

Ah ! je prétends, moi, l’aller consoler.

Vous savez tous comme je le gouverne ;

Et d’assez près la chose nous concerne :

Je le connais ; et dès qu’il me verra

Contrat en main, d’abord il signera.

Le temps est cher, mon nouveau droit d’aînesse

Est un objet.

LISE.

Non, monsieur, rien ne presse,

RONDON.

Si fait, tout presse ; et c’est ta faute aussi Que tout cela.

LISE.

Comment ? moi ! ma faute ?

RONDON.

Oui. Les contre-temps qui troublent les familles Viennent toujours par la faute des filles.

LISE.

Qu’ai-je donc fait qui vous fâche si fort ?

RONDON.

Vous avez fait que vous a\ez tous tort.

Je veux un peu voir nos deux trouble-fétes

A la raison ranger leurs lourdes têtes ;

Et je prétends vous marier tantôt.

Malgré leurs dents, nudgré vous, s’il le faut.

FIN DU PREMIER ACTE,