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i6 SAMSON.

L’Vnioiir nous drroho souvent

Los hioiis (]ue la gloire nous donne.

ClIOELll DES FILLES.

Demeurez, présidez à nos fêtes ;

Que nos cœurs soient vos tendres conquêtes.

DEUX HÉBREUX.

\enez, venez, ne tardez pas : ^os cruels ennemis sont j^rêfs à nous surprendre ; Hien n( ; peut nous défendre Que votre invincible bras.

CHOEUR DES FILLES.

Demeurez, présidez à nos fêtes.

Que nos cœurs soient vos tendres conquêtes.

SAMSON.

Je marraclie à ces lieux… Allons, je suis vos pas. Prêtresse de Vénus, vous, sa brillante image,

Je ne quitte point vos appas Pour le trône des rois, pour ce grand esclavage ;

Je les quitte pour les combats.

DALILA.

Me faudra-t-il longtemps gémir de votre absence ?

SAMSON.

Fiez-vous à vos yeux de mon impatience. Est-il un plus grand bien que celui de vous voir ? Les Hébreux n’ont que moi pour unique espérance, Et vous êtes mon seul espoir.

SCENE y.

DALILA.

Jl s’éloigne, il me fuit, il emporte mon âme ; Partout il est vaincjueur : Le feu que j’allumais m’enflamme ; J’ai voulu l’enchaîner, il enchaîne mon cœur. mère des Plaisirs, le CŒ’ur de ta prêtresse Doit être plein de toi, doit toujours s’enflammer !

Vénus ! ma seule déesse, La tendresse est ma loi, mon devoir est d’aimer. Écho, voix errante, Légère habitante