Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/354

Cette page n’a pas encore été corrigée

344 LA MORT DE CÉSAR.

SCENE II.

CASSIUS, RRUTUS, CninEH, CASCA, DÉCIME,

LES CONJURÉS.

CASSIUS.

Brutus, quelle infortune accable ta vertu ? Le tyran sait-il tout ? Rome est-elle trahie ?

BRUTUS.

Non, César ne sait point qu’on va trancher sa vie. Il se confie à vous.

DÉCIME.

Qui peut donc te troubler ?

BRUTUS.

Un malheur, un secret, qui vous fera trembler.

CASSIUS.

De nous ou du tyran, c’est la mort qui s’apprête : Nous pouvons tous périr ; mais trembler, nous !

BRUTUS.

Arrête Je vais t’épouvanter par ce secret affreux. Je dois sa mort à Home, à vous, à vos neveux, Au bonheur des mortels ; et j’avais choisi l’heure. Le lieu, le bras, l’instant où Rome veut qu’il meure : L’honneur du premier coup à mes mains est remis ; Tout est prêt : apprenez que Rrutus est son fds,

CIMBER.

Toi, son fils !

CASSIUS.

De César !

DKCIME.

Rome !

BRUTUS.

Servilie Par lin hymen secret à César fut unie ; Je suis de cet hyiuen le fruit infortuné.

CIMBER.

Brutus, fils d’un tyran !