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ACTE DEUXIÈME.

SCENE I.

(Le théâtre représeate le péristyle du palais du roi : on voit à travers les colonnes des fv^rêts et des collines ; dans le fond de la perspective le roi est sur son trône, entouré de toute sa cour habillée à l’orientale. )

LE ROI.

Ainsi ce peuple esclave, oubliant son devoir,

Contre son roi lève un front indocile. Du sein de la poussière il brave mon pouvoir.

Sur quel roseau fragile

A-t-il mis son espoir ?

UN PHILISTIN.

Un imposteur, un vil esclave, Samson, les séduit et vous brave : Sans doute il est armé du secours des enfers.

LE ROI.

L’insolent vit encore ? Allez, quon le saisisse : Préparez tout pour son supplice : Courez, soldats : cliarqez de fers

Des coupables Hébreux la troupe vagabonde ;

Ils sont les ennemis et le rebut du monde,

Et, détestés partout, détestent l’univers.

CHOEUR DES PHILISTINS, derrière le théâtre.

Fuyons la mort, échappons au carnage ; Les enfers secondent sa rage.

LE ROI.

.J’entends encor les cris de ces peuples mutins : De leur chef odieux va-t-on punir l’audace ?

UN PHILISTIN, entrant sur la scè : ;e.

Il est vainqueur, il nous menace ; Il commande aux destins ;