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LE DUC D’ALENr.O.N.

SCÈNE II.

LE DUC D ALEXÇOX, COUCV, DAXGESTE.

LE DUC, à Dangoslo.

Kst-00 elle (jui m’écliappo ? est-co cllo (|iii in"(’\ito ?

Dangeste, demourcz. Vous connaissez tro|) l)i(’ii

Les transports doulourcMix d’un cœur toi ([iw le mion

\ous savez si je l’aime, et si je l’ai servie ;

Si j’attends d’un regard le destin de ma vie.

Ou’elle n’étende pas l’excès de son pouvoir

.lusquà porter ma flamme au dernier désespoir.

Je hais ces vains respects, cette reconnaissance.

Que sa froideur timide oppose à ma constance ;

Le plus léger délai m’est un cruel refus.

Un alTront que mon cœur ne pardonnera plus.

C’est en vain qu’à la France, à son maître lidèle,

Elle étale à mes yeux le faste de son zèle ;

Je prétends que tout cède à mon amour, à moi,

Qu’elle trouve en moi seul sa patrie et son roi.

Elle me doit la vie, et jusqu’à l’honneur même ;

Et moi, je lui dois tout, ])uisque c’est moi qui l’aime.

( nis par tant de droits, c’est trop nous séparer ;

L’autel est prêt, j’y ’cours ; allez l’y préparer.

SCÈNE III.

LE DUC D’ALEXÇON, COUCV.

COLCV ;

Seigneur, songez-A’ous hien que de cette journée Peut-être de l’État dépend la destinée ?

LE DUC.

Oui, vous me verrez vaincre, ou mourir son (’poux.

coucy. Le dauphin s’avançait, et n’est pas loin de nous,

LE DUC.

Je l’attends sans le craindre, et je vais le comhaltre. Crois-tu que ma faiblesse ait pu jamais m’abattre ?