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PROLOGUE.

(Le théâtre représente la salle de l’opéra.

LA VOLUPTÉ, sur son trône, entuinée des PLaISIUS ut dos AMOUKS.

LA VOLLPTt.

Sur les bords fortunés embellis par la Seine

Je règne dès longtemps. Je préside aux concerts charmants

Que donne Melpomène. Amours, Plaisirs, Jeux séducteurs, (jue le loisir fit naître au sein de la mollesse, Répandez vos douces erreurs ;

Versez dans tous les cœurs

Votre charmante ivresse ; Régnez, répandez mes faveurs.

CHOEUR à parodier.

Répandons, etc.

LA VOLUPTÉ.

Venez, mortels, accourez à mes yeux : Regardez, imitez les enfants de la gloire :

Ils m’ont tous cédé la victoire. Mars les rendit cruels, et je les rends heureux.

Entrée de héros armés et tenant dans leurs mains des guirlandes de fleursj BACCHUS, à Hercule.

Nous sommes les enfants du maître du tonnerre :

Notre nom jadis redouté

Ne périra point sur la terre ;

Mais parlons avec liberté : Parmi tant de lauriers qui ceignent votre tête.

Dites-moi quelle est la conquête Dont le grand cœur d’Alcide était le plus flatté.

HERCULE.

Ah ! ne me parlez plus de mes travaux pénibles,