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DÉFENSE DE LOUIS XIV.

réfuter le livre estimable des Éphémérides du citoyen, j’ai dû à plus forte raison confondre les calomnies de l’extravagant ennemi de tous les citoyens[1].

À l’égard des impostures contre de simples particuliers, d’ordinaire on les néglige, sans quoi la terre, qui a besoin d’être cultivée, deviendrait une grande bibliothèque.




FIN DE LA DÉFENSE DE LOUIS XIV.


  1. C’est un nommé La Beaumelle, qui écrit de ce style incorrect, audacieux et violent, qu’on tâche de mettre à la mode aujourd’hui.

    Figurez-vous un gueux échappé des petites-maisons, qui couvrirait de son ordure les statues de Louis XIV et de Louis XV : tel était ce misérable. Son vrai nom est Angleviel, dit La Beaumelle, né dans un village des Cévennes, né huguenot, élevé dans cette religion à Genève, mais bien éloigné de ressembler aux sages protestants qui, respectant les puissances et les lois, sont toujours attachés à leur patrie ; il avait été inscrit à Genève parmi les proposants qui étudient en théologie, le 12 octobre 1745, sous le rectorat de M. Ami de La Rive, et s’était essayé à prêcher à l’hôpital pendant une année : il faut convenir qu’il méritait d’être exhorté publiquement. (Note de Voltaire.)