nous a rachetés afin que la miséricorde éternelle nous environnât, et qu’il nous donnât sa grâce par sa libéralité, sa bienfaisance, sa générosité, et sa bienveillance. À lui soit gloire et louange, et puissance, et empire, depuis ce temps dans les siècles éternels. Ainsi soit-il.
Fin de tout l’Évangile de l’enfance, par le secours du Dieu suprême, suivant ce que nous avons trouvé dans l’original.
Enfin le quatrième Évangile apocryphe qui nous reste en entier est celui de Nicodème, dont nous avons donné le préambule selon quelques manuscrits, ou la conclusion suivant d’autres, n° xxxviii. En voici donc actuellement la suite.
ET SAUVEUR JÉSUS-CHRIST[2].
I. — Car Annas et Caïphas, et Summas, et Datam, Gamaliel, Judas, Lévi, Nephthalim, Alexandre, et Cyrus, et les autres Juifs, viennent vers Pilate au sujet de Jésus, l’accusant de plusieurs mauvaises accusations, et disant : Nous savons que Jésus est fils de Joseph le charpentier, né de Marie, et il dit qu’il est fils de Dieu[3] et roi ; et non-seulement il dit cela, mais il veut détruire le sabbat[4] et la loi de nos pères. Les Juifs lui disent : Nous avons pour loi de ne point guérir un jour de sabbat ; or il a guéri des boiteux, des sourds, des paralytiques, des aveugles, et des lépreux, et des démoniaques par de mauvaises pratiques. Pilate leur dit : Comment, par de mauvaises pratiques ? Ils lui disent : Il est magicien ; et c’est par le prince des démons qu’il chasse les démons, et qu’ils lui sont tous soumis[5]. Pilate dit : Ce n’est point