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464 CHAPITRE XXII.

Le soleil et la lune ne sont pas plus grands qu'ils le parais- sent,

Nec nimio solis major rota, nec minor ardor, Esse potest.

(5G.J-C6.)

Lunaque... niliilo fertur majore figura.

(575-77.)

Nous n'avons la nuit que parce que le soleil a épuisé ses feux durant le jour,

��Efilavit languidus ignés.

(651.)

Ou parce qu'il se cache sous la terre,

. . . Quia sub terras cursum convertere cogit.

(453.)

Il ne faut pas croire qu'on trouve plus de vérité dans les Géorgiques de Virgile ; ses observations sur la nature ne sont pas plus vraies que sa triste apothéose d'Octave, surnommé Auguste, auquel il dit qu'on ne sait pas encore s'il voudra Lien être dieu de la terre ou de la mer, et que le scorpion se retire pour lui laisser une place dans le ciel. Ce scorpion aurait mieux fait de s'allonger pour percer de son aiguillon l'auteur des proscriptions et l'assassin des citoyens de Pérouse.

Il commence par dire que le lin et l'avoine brûlent la terre,

Urit eiiim lini campum seges, urit avenae.

(Georg., I, 77.)

Selon lui, les peuples qui habitent les climats de l'ourse sont plongés dans une nuit éternelle, ou bien l'étoile du soir luit pour eux quand nous avons l'aurore,

lUic (ut perhibent) aut intempesta silet nox Semper, et obtenta densantur nocte tenebrae : Aut redit a nobis Aurora, diemque reducit; Nosque ubi primus equis Oriens afflavit anhelis, lUic sera rubens accendit lumina Vesper.

(257-61.)

On sait assez que ce sont nos antipodes de l'orient chez qui la nuit arrive quand le soleil commence à luire pournous, et non

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