Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome26.djvu/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


DÉCLARATION
DE M. DE VOLTAIRE[1].


J’ai déjà déclaré[2] que je ne suis point l’auteur de la Lettre au docteur Pansophe ; que je voudrais l’avoir faite , et que si j’en étais l’auteur je l’avouerais hautement. J’ai écrit et j’ai dû écrire la Lettre à M. Hume. J’ai dû repousser la calomnie à l’exemple de M. Hume et de M. d’Alembert : car, quoi qu’en dise M. Dorat, l’agresseur seul a tort, et le calomnié doit se défendre quand il s’agit de faits et de procédés. Je me suis défendu gaiement, et, lorsqu’on dit la vérité en riant, on ne fait pas rire de soi.

J’ai lu les notes que l’on a imprimées sur ma lettre à M. Hume. L’auteur des Notes[3] me paraît trop sérieux : il peut savoir mieux que moi les dates des lettres de M. du Theil ; mais je sais mieux que lui qu’il ne faut pas s’appesantir sur les torts d’un homme qui s’est à la vérité rendu malheureux par sa faute, mais qui mérite du ménagement par son malheur même.

Voltaire.
À Ferney, le 29 décembre 1766.


FIN DE LA DÉCLARATION.
  1. Imprimée dans le Mercure, 1767, janvier, II, 88-89.
  2. Dans la déclaration du 1er décembre 1766 ; voyez page 45.
  3. Voyez ci-dessus, page 35.