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TRAITÉ
SUR LA TOLÉRANCE
À L’OCCASION
DE LA MORT DE JEAN CALAS.
(1763)

AVERTISSEMENT
DES ÉDITEURS DE L’ÉDITION DE KEHL[1].

Nous osons croire, à l’honneur du siècle où nous vivons, qu’il n’y a point dans toute l’Europe un seul homme éclairé qui ne regarde la tolérance

  1. Voltaire, dans une note du chapitre xvii, dit avoir écrit cet ouvrage en 1762. Mais ce Traité ne fut achevé qu’en 1763, puisque, dans le chapitre x, l’auteur parle de la dernière guerre à laquelle mit fin le traité de paix du 10 février 1763. Au commencement du chapitre xxv, il parle même du 7 mars ; l’impression n’eut lieu que quelques mois plus tard. Des exemplaires étaient parvenus à Paris au commencement de décembre (voyez la lettre de d’Alembert, du 8 décembre). En reproduisant, en 1765, le Traité sur la Tolérance dans la seconde partie des Nouveaux Mélanges, Voltaire ajouta l’article qui le termine.

    Les Prestiges du Traité de la Tolérance, imprimés en 1763, sont en 24 pages petit in-8°. On reproche à l’auteur d’avoir écrit en polisson. L’abbé Nonotte avait, comme on sait, publié en 1762 les Erreurs de Voltaire. L’abbé Loisson, né en 1711, mort en 1783, est auteur du Supplément aux Erreurs de Voltaire, ou Réfutation complète de son Traité sur la Tolérance, 1779, in-12. C’est sur la note relative au veau d’or, dans le chapitre xii, que porte la Lettre du rabbin Aaron Mathathaï à Guillaume Vadé, traduite du hollandais par le lévite Joseph Ben-Jonathan, et accompagnée de notes plus utiles ; 1765, in-8° de 24 pages, qui doit être de l’abbé Guenée, car il se retrouve presque textuellement dans la cinquième des Lettres de quelques Juifs.

    Dans plusieurs éditions des Œuvres de Voltaire, on avait supprimé quatre notes de notes du Traité de la Tolérance. Je les ai rétablies (page 62) ; mais, pour ne pas employer un trop petit caractère, je les ai mises dans la note même, et entre parenthèses. Les additions que j’ai faites dans les notes sont entre deux crochets. (B.) — Voyez d’autres pièces sur les Calas, tome XXIV, pages 365-412.