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ÉCLAIRCISSEMENTS HISTORIQUES. 48o

dites dans votre pieux libelle, page 20, que ce n'est pas le pre- mier édit (le Dioclétien, mais le second, qu'un chrétien d'une qualité distinguée déchira publiquement.

« Premièrement, il importe fort peu que ce chrétien ait été de la plus haute qualité. Secondement, s'il était de la plus haute qualité, il n'en était que plus coupable. Troisièmement, VHistoirc ecclésiastique de Fleury dit expressément, page k2H, tome II, que ce fut le premier édit, portant seulement privation des hon- neurs et des dignités, que ce chrétien de la plus haute qualité déchira publiquement, en se moquant des victoires des Romains sur les Goths et sur les Sarmates, dont l'édit faisait mention.

« Si vous avez lu Eusèbe, dont Fleury a tiré ce fait, vous avez tort de falsifier ce passage. Si vous ne l'avez pas lu, vous avez plus de tort encore. Donc vous êtes un ignorant ou un fripon. »

Voilà ce qu'on vous dirait ; mais, dans un siècle comme le nôtre, on se gardera bien de se servir d'un pareil style.

lir SOTTISE DE NOXOTTE.

SUR MARCEL.

Un centurion, nommé Marcel, dans une revue auprès de Tan- ger en Mauritanie, jela sa ceinture militaire et ses armes, et cria : « Je ne veux plus servir ni les empereurs ni leurs dieux. »

L'auteur du libelle trouve cette action fort raisonnable ; et il fait un crime à l'auteur de VEssai sur les Mœurs, etc., de dire que le zèle de ce centurion n'était pas sage ; mais il n'en est pas dit un mot dans VEssai sur les Mœurs, etc. : c'est dans un autre ou- vrage ^ qu'il en est parlé. Au reste je demande si un capitaine calviniste serait bien reçu dans une revue à jeter ses armes, et à dire qu'il ne veut plus combattre pour le roi et pour la sainte Vierge. Ne ferait-il pas mieux de se retirer paisiblement?

IV^ SOTTISE DE XONOTTE.

SLR SAINT R05IAIX.

Notre libelliste trouve beaucoup d'impiété à nier l'aventure du jeune saint Romain. Voici le passage de M. de Voltaire - :

1. Voyez tome XVIII, pj^e 386.

2. Ce passage est extrait d'un morceau sur Dioclétien, qui fait aujourd'hui partie du Dictionnaire pfiilosopJûque. Voyez au mot Dioclétiex, tome XVIII, page 387.

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