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PIÈCES ORIGINALES[1].

CONCERNANT

LA MORT DES SIEURS CALAS

ET LE JUGEMENT RENDU À TOULOUSE.



EXTRAIT

d’une lettre de la dame veuve calas.

Du 15 juin 1762.

Non, monsieur, il n’y a rien que je ne fasse pour prouver notre innocence, préférant de mourir justifiée à vivre et à être

  1. C’est dans la lettre à d’Argental, du 5 juillet 1762, que Voltaire parle pour la première fois des Pièces originales, se composant de l’Extrait d’une lettre de la dame veuve Calas, et de la Lettre de Donat Calas. Elles formaient, dans la première édition, vingt-deux pages in-8o. Elles avaient été rédigées par Voltaire d’après les renseignements donnés par les personnes qui les ont signées.

    Ce fut Audibert (Dominique), depuis secrétaire de l’Académie de Marseille, et mort à Saint-Germain-en-Laye le 10 août 1821, qui, le premier, parla des Calas à Voltaire ; voyez la lettre du 13 décembre 1763. Les écrits de Voltaire relatifs aux Calas, qu’on trouvera dans ce volume, sont, outre les Pièces originales : 1o une supplique À monseigneur le chancelier ; 2o Requête au roi ; 3o Mémoire de Donat Calas (et Déclaration de P. Calas) ; 4o Histoire d’Élisabeth Canning et de Jean Calas. C’est pour la révision de ce procès que Voltaire composa son Traité sur la Tolérance. Beaucoup de ses lettres prouvent avec quelle chaleur il avait embrassé cette cause. La lettre à Damilaville, du 1er mars 1765, imprimée dans le temps, a été, par les éditeurs de Kehl, mise à côté des ouvrages dont je viens de parler ; mais je l’ai placée dans la Correspondance, à sa date. C’est à son ordre chronologique que j’ai placé l’Avis au public sur les parricides imputés aux Calas et aux Sirven.

    Voici une liste d’écrits sur les Calas :

    I. Déclaration du sieur Louis Calas (2 décembre 1761), in-8o de cinq pages.

    II. Mémoire pour le sieur J. Calas, négociant de cette ville, dame Anne-Rose Cabibel, son épouse, et le sieur J.-P. Calas, un de leurs enfants (par Sudre), in-8o de cent quatre pages.

    III. Observations pour le sieur J. Calas, la dame de Cabibel, son épouse, et