Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome23.djvu/564

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
554
DÉFENSE DE MILORD BOLINGBROKE.

ne voyons pas que ni milord Bolingbroke, ni milord Shaftesbury, ni l’illustre Pope, qui a immortalisé les principes de l’un et de l’autre, aient voulu toucher à la pension d’aucun ministre du saint Évangile. Jurieu fit bien ôter une pension à Bayle ; mais jamais l’illustre Bayle ne songea à faire diminuer les appointements de Jurieu. Demeurons donc en repos. Prêchons une morale aussi pure que celle des philosophes, adorateurs d’un dieu, qui, d’accord avec nous dans ce grand principe, enseignent les mêmes vertus que nous, sur lesquelles personne ne dispute ; mais qui n’enseignent pas les mêmes dogmes, sur lesquels on dispute depuis dix-sept cents ans, et sur lesquels ou disputera encore.

FIN DE LA DÉFENSE, ETC.