L’extrême difficulté que nous avons en France de faire venir les livres de Hollande est cause que je n’ai vu que tard le neuvième tome de la Bibliothèque raisonnée ; et je dirai en passant que, si le reste de ce journal répond à ce que j’en ai parcouru, les gens de lettres sont à plaindre en France de ne pas le connaître.
À la page 449 de ce neuvième tome, seconde partie, j’ai trouvé une lettre contre moi, par laquelle on me reproche d’avoir calomnié la ville de Hambourg dans l’Histoire de Charles XII.
- ↑ L’intitulé de ce morceau indique qu’il a dû être adressé Aux auteurs de la Bibliothèque raisonnée. Rien, dans le texte, ne prouve qu’il l’ait été. C’est simplement une note où l’auteur rétracte ce qu’il avait dit dans la première édition de l’Histoire de Charles XII, livre VII, et promet de se corriger ; ce qu’il a fait (voyez tome XVI). Comme j’ai vainement cherché cette lettre dans la Bibliothèque raisonnée, il est à croire, comme je l’ai dit, qu’elle n’aura pas été adressée à ses rédacteurs, à moins que, la voyant arriver tardivement (comme on peut le présumer, d’après son début), ils aient jugé inutile de rappeler ce qui était déjà oublié.
La plus ancienne ou première édition que je connaisse de l’écrit Aux auteurs de la Bibliothèque raisonnée est de 1734, et est imprimée à la suite des vingt-quatre Lettres écrites de Londres, sur les Anglais, par M. D. V., Basle (Londres), 1734, in-8°. Elle forme la vingt-sixième lettre dans l’édition des Lettres philosophiques, Rouen, Jore, 1734, in-12 de cent quatre-vingt-dix pages. (B.)
— Nous avons écrit Altena, au lieu d’Altona, conformément à l’orthographe de Voltaire ; voyez tome XX, page 157.
Les deux passages, sujet de la réclamation dont parle Voltaire, et à laquelle il répond, sont conservés en variantes dans le tome XVI, pages 313 et 314.