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DE M.  PASCAL.

Divinité toujours armée de foudres ; faites couler le sang devant les autels ; vous serez écouté de la multitude, et chacun dira de vous : Il faut bien qu’il ait raison, puisqu’il débite si hardiment des choses si étranges.

[1]Je ne vous envoie point mes autres remarques sur les Pensées de M.  Pascal, qui entraîneraient des discussions trop longues. On a voulu donner pour des lois des pensées que Pascal avait probablement jetées sur le papier comme des doutes. Il ne fallait pas croire démontré ce qu’il aurait réfuté lui-même[2].

FIN DES PREMIÈRES REMARQUES SUR LES PENSÉES DE PASCAL.
  1. Dans l’édition de 1734, cet alinéa terminait les remarques alors existantes. C’est l’auteur qui, dans l’édition de 1742, l’a transporté après ses remarques alors nouvelles, et à la place où il est aujourd’hui. (B.) — Pour d’autres Remarques sur les Pensées de Pascal, voyez, ci-après, l’année 1778.
  2. Les premières Remarques sur les Pensées de Pascal ont été l’objet de plusieurs écrits. La Réponse, ou Critique des Lettres philosophiques, par le R. P. P. B***, Basle, 1735, in-12, contient (douzième lettre) une critique des remarques de Voltaire. Un quart de la Réponse aux lettres de M.  de Voltaire, Paris, 1735, in-12 ; La Haye, 1735, in-12, est consacré à Pascal. Je reparlerai de ces deux ouvrages dans mon Avertissement en tête des Lettres philosophiques.

    La Défense des Pensées de Pascal, par D. R. Boullier, parut d’abord en 1741, dans le tome II des Lettres sur les vrais principes de la religion (par Mlle  Hubert) ; elle a été réimprimée dans le volume intitulé Lettres critiques sur les Lettres philosophiques (Saint-Omer), 1753, in-12, dont il existe des exemplaires avec l’adresse de Paris, Duchesne, 1754 ; et encore (sous le titre de Sentiments de M*** sur la critique des Pensées de Pascal) dans le volume intitulé Apologie de la métaphysique, à l’occasion du Discours préliminaire de l’Encyclopédie, Amsterdam, 1753, petit in-8. Les Pièces philosophiques et littéraires, par M.  B. (Boulder), 1759, in-12, contiennent des corrections, additions et supplément aux Lettres publiées en 1753.

    C’est de Boullier que sont extraites les observations qu’on trouve dans le Dictionnaire de Chaufepié, à l’article Pascal. (B.)