passe le plus près de cette pointe est celui qui s’infléchit le plus vers le couteau. Toutes les autres expériences de l’inflexion de la lumière près des corps se rapportent à celle-ci. On les connaît ; on n’en grossira pas ce mémoire.
2° La réfraction est encore une preuve évidente de cette attraction ; on sait assez que quand le verre ou l’eau, etc., reçoit un rayon oblique, ce rayon commence à se briser en approchant de ce milieu, et qu’il se brise toujours tant qu’il est entre les lignes AB, CD, qui sont les termes de cette attraction ; après quoi il
3° Tout rayon tombant obliquement d’un milieu moins épais dans un milieu plus épais va plus rapidement dans le corps qui l’attire davantage, et cela en raison inverse de la grandeur des sinus ; et non-seulement il accélère son mouvement dans ce corps en tombant en ligne oblique, mais aussi en tombant en ligne perpendiculaire[1]. Il est donc aussi indubitable qu’il y a une attrac-
- ↑ La différence de réfrangibilité des milieux n’est point proportionnelle à leur densité, quoique dans des corps de la même nature elle paraisse en dépendre, du moins en partie. Elle dépend surtout de la nature de ces corps, mais sans qu’on ait pu assigner jusqu’ici les causes de cette dépendance, ni saisir aucun rapport entre cette force et la quantité de phlogistique contenu dans les corps, ou leur facilité à se combiner avec cette substance.
On sait que des rayons différents sont différemment réfrangibles dans le même