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XII
AVERTISSEMENT DE BEUCHOT.

reproduit dans la onzième partie, autrement onzième volume des Nouveaux Mélanges, faisant partie des Œuvres de Voltaire, imprimées chez les frères Cramer. Il n’est pas de Voltaire, mais de Bordes, dans les œuvres duquel toutefois on ne le trouve pas.


1759.

Candide.
Histoire d’un bon Bramin.


Candide parut au plus tard en mars 1759. Le roi de Prusse en accuse réception par sa lettre du 28 du mois d’avril.

Voltaire en avait envoyé le manuscrit à la duchesse de La Vallière, qui lui fit répondre qu’il aurait pu se passer d’y mettre tant d’indécences, et qu’un écrivain tel que lui n’avait pas besoin d’avoir recours à cette ressource pour se procurer des lecteurs.

Beaucoup d’autres personnes furent scandalisées de Candide, et Voltaire désavoua cet ouvrage, qu’il appelle lui-même une coïonnerie. Il ne faut pas, au reste, prendre à la lettre son titre d’optimisme. L’optimisme, dit-il ailleurs[1], n’est qu’une fatalité désespérante.

Voltaire écrivit, sous le nom de Mead, une lettre relative à Candide, qui fut insérée dans le Journal encyclopédique, du 15 juillet 1759 : on la trouvera dans les Mélanges, à cette date.

C’est à Thorel de Campigneulles, mort en 1809, qu’on attribue une Seconde Partie de Candide, publiée en 1761, et plusieurs fois réimprimée à la suite de l’ouvrage de Voltaire, comme étant de lui. On l’a même admise dans une édition intitulée Collection complète des Œuvres de M. de Voltaire, 1764, in-12. L’édition de Candide, 1778, avec des figures dessinées et gravées par Daniel Chodowicky, contient les deux parties.

Le Remerciement de Candide à M. de Voltaire (par Marconnay) est de 1760.

Linguet publia, en 1766, la Cacomonade, histoire politique et morale, traduite de l’allemand, du docteur Pangloss, par le docteur lui-même, depuis son retour de Constantinople, 1766, in-12 ; nouvelle édition, augmentée d’une lettre du même auteur, 1766, in-12. Un arrêt de la cour royale de Paris, du 16 novembre 1822 (inséré dans le Moniteur du 26 mars 1825), ordonne la destruction de la Canonnade, ou Histoire du Mal de Naples par Linguet. Ce n’est pas la première fois que les ouvrages condamnés sont mal désignés dans les jugements. L’arrêt de la cour du parlement, du 6 août 1761, ordonne de lacérer et brûler le tome XIII du Commentaire de Salmeron, qui n’a que quatre volumes.

Candide en Danemark, ou l’Optimisme des honnêtes gens, est d’un auteur qu’on ne connaît pas.

Antoine Bernard et Rosalie, ou le Petit Candide, a paru en 1796, un volume in-18.

  1. Homélie sur l’athéisme. Voyez les Mélanges, année 1767 ; et aussi (tome IX) une des notes du troisième Discours sur l’Homme.