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ACTE V, SCÈNE VI.



Scène IV.

ZAÏRE.

Ô Dieu de mes aïeux !
Dieu de tous mes parents, de mon malheureux père,
Que la main me conduise, et que ton œil m’éclaire !



Scène V.

ZAÏRE, l’esclave.
zaïre.

Allez dire au chrétien qui marche sur vos pas
Que mon cœur aujourd’hui ne le trahira pas,
Que Fatime en ces lieux va bientôt l’introduire.

(À part.)
Allons, rassure-toi, malheureuse Zaïre !



Scène VI.

OROSMANE, CORASMIN, l’esclave.
orosmane.

Que ces moments, grand Dieu, sont lents pour ma fureur !

(À l’esclave.)
Eh bien ! que t’a-t-on dit ? réponds, parle.
l’esclave.

Seigneur,
On n’a jamais senti de si vives alarmes.
Elle a pâli, tremblé, ses yeux versaient des larmes ;
Elle m’a fait sortir, elle m’a rappelé,
Et d’une voix tremblante, et d’un cœur tout troublé,
Près de ces lieux, seigneur, elle a promis d’attendre
Celui qui, cette nuit, à ses yeux doit se rendre.