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518 VARIANTES D’ÉRIPIIYLE.

J’enfonçai dans ses flancs cette royale épéc, Par son pure autrefois sur moi-même usurpée ; Et soit décret des dieux, soit pitié, soit horreur, Je ne pus de son sein tirer le fer vengeur. Sa dépouille sanglante en mes mains demeurée, De cette mort si juste est la preuve assurée. La reine, qui m’entend et que je vois frémir, Me doit au moins le jour qu’un fils dut lui ravir. J’atteste mes aïeux…

Page 483, vers 7 :

Et près de vous, enfin, que sont-ils à mes j’eux ? Vous avez des vertus, ils n’ont que des aïeux. J’ai besoin d’un vengeur, et non pas d’un vain titre. Régnez : de mon destin soyez l’heureux arbitre. Peuple…

Page 486, scène ! "■. — Dans l’édition de 1779, cette scène comiuenr ; ait tout autrement :

A L G M É N.

Tout est en sûreté : ce palais est tranquille, Et je réponds du peuple, et surtout d’Eriphylo.

THÉANDRE.

Pensez plus au péril dont vous êtes pressé ;

]1 est rival et prince et, de plus, offensé.

Il songe à la vengeance, il la jure ; il l’apprrite :

J’entends gronder l’orage autour de votre tôte :

Son rang lui d^nne ici des soutiens trop puissants,

Et ses heureux forfaits lui font dos partisans.

Cette foule d’amis qu’à force d’injustices…

ALCMÉOX.

Lui, des amis ! Théandre, il n’a que des complices, Plus prêts à le trahir que prompts à le venger ; Des cœurs nés pour le crime, et non pour le danger. Je compte sur les miens : la guerre et la victoire Nous ont longtemps unis par les nœuds de la gloire. Avant que tant d’iionncurs, sur ma tète amassés, Traînassent après moi des cœurs intéressés : Ils sont tous éprouvés, vaillants, incorruptil)les ; La vertu qui nous joint nous rend tous invincibles : Leurs bras victorieux m’aideront à monter A ce rang qu’avec eux j’appris à mériter. Mon courage a franchi cet intervalle immense Que mit du trône à moi mon indigne naissance : L’hymen va me payer le prix de ma valeur : Je ne vois qu’Eriphyle, un sceptre, et mon bonheur.

TUlî ANDIiE.

Mais ne craignez-vous point ces prodiges funestes Qu’étalent à vos yeux les vengeances célestes ? Ces tremblements soudains, ces spectres menaçants, Ces morts dont le retour est l’effroi des vivants ! D’une timide main ces victimes frappées,