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502, ÉRIPHYLE.

THÉANDRE.

Eh bien ?

POLÉ.MON,

Ail ! de quoi sang sa Aictoire est ternie ! Par quelles mains, û ciel ! Éripliyle est punie ! Dans l’horreur du comhat, son fils, son propre fils.. I Vous conduisiez ses coups, dieux toujours ennemis ! J’ai vu, n’en doutez point, une horrible furie D’un héros malheureux guider le bras impie. Il yole vers sa mère ; il ne la connaît pas, Il la traîne, il la frappe… ô jour plein d’attentats ! triste arrêt des dieux, cruel, mais légitime ! Tout est rempli, le crime est puni par le crime. Ministre infortuné des décrets du destin, Lui seul ignore encor les forfaits de sa main. Hélas ! il goûte en paix sa victoire funeste.

SCENE VI.

ALCMÉON, HERMOGIDE, THÉANDRE, P0LÉ3I0N. suiti : d’alcméon, soldats d’hermogide, captifs, lk chokur.

A L C M É \, à ses soldats.

Enchaînez ce barbare, épargnez tout le reste : Il a trop mérité ces supplices cruels Réservés par nos lois pour les grands crinùnels ; Sa perte par mes mains serait trop glorieuse : Ainsi que ses forfaits (]ue sa mort soit lionteuse.

(A Hermogidc.)

Et pour finir ta vie avec plus de douleur.

Traître, vois, en mourant, ton roi dans ton vain(|ueur.

Tes crimes sont connus, ton supplice comniciicc.

Vois celui dont ta rage avait frappé reiil’ancc ;

Vois le lils de lou roi.

HEU MO CI ni : .

Son fils ! ah ! dieux vengeui’s ! Quoi ! j’aui’ais cette joie au comble des niallieurs ! Quoi I lu sei’ais son fifs ! est-il hieii \rai ?

A L C M É \.

IVrfide, Qui peut te transporter ainsi ?