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ACTI- IV. SCENK I. 487

Tlll’ ANDI ; E.

1) ciel :

A L C M K N.

La lerro lroinl)lo et luit (lovant mes pas.

THÉANDIii : .

Los dioux même ont brisé réternolle barriore Dont ils ont sôparé l’onlor ot la lumiôro. Aniphiaraiis. dit-on, bravant los lois du sort, \|)[)araît aujourd’bui du s(’j()ur de lu mort : Moi-mômo, dans la nuit, au niiliou du silence, J’entendais iilie voix qui demandait vengeance. u Assassins, disait-elle, il est temps de trembler : Assassins, l’iieure approcbe, et le sang va couler. La vérité terrible éclaire enfin l’abîme Ou dans Timpunité s’était cacbé le crime. » Ces mots, je l’avouerai, m’ont glacé de terreur.

ALCMÉON.

Laisse, laisse aux mécbants l’épouvante et l’iiorrour. C’est sur leurs attentats que mon espoir se fonde ; Ce sont eux qu’on menace, et si la foudre gronde, La foudre me rassure, et ce ciel que tu crains. Pour les mieux écraser, la mettra dans mes mains.

THÉANDRE.

Eb ! c’est ce qui pour vous m’effraie et m’intimide.

ALCMÉON.

Crains-tu donc que. mon bras ne punisse Hormogide ? Lui. l’ennemi dos dioux, des hommes ot dos lois ! Lui. dont la main versa tout le sang de nos rois ! Quand i)ourrai-jo venger ce meurtre abominable ?

THÉAXDRE.

Je souhaite, Alcméon, qu’il soit le moins coupable.

ALCMÉOX.

Comment, que me dis-tu ?

THÉAXDRE.

De tristes vérités. Peut-être contre vous les dieux sont irrités.

ALCMÉON.

C-ontre moi !

THÉANDRE.

Des héros imitateur fidèle, ^ous jurez aux forfaits une guerre immortelle : Vous vous croyez, mon fils, armé pour les venger ;